Retour
nouveau à lire
A l'attention de tous les professionnels exposés au stress
A l'attention de tous ceux qui, à titre personnel,
souhaitent mieux prendre soin d’eux-mêmes.
Définition
Le stress est considéré comme la réponse donnée à une situation à
laquelle, on ne sait pas, ou ne peut pas s’adapter. C’est aussi la
réponse donnée face à une situation qu’on ne comprend pas, dont l’explication
nous est inaccessible. Dès qu’une information claire ou une solution
apparaît (pas forcément les deux), le stress diminue.
Quelques exemples de stress
Par exemple, une personne qui attend longtemps dans une salle d’attente
peut se sentir stressée tant qu’elle ne sait ni pour combien de temps il
faut encore attendre, ni pourquoi elle doit attendre. Dès qu’elle
connaît la raison ou/et qu’elle connaît approximativement la durée, même
si ça reste difficile, ça l’est moins.
En milieu soignant, un patient qui a mal à la tête
et veut un
remède est très stressé s’il ne sait quand on va s’occuper de lui.
Mais s’il sait qu’on a bien compris son mal et que celui-ci va être pris
en compte dans une heure au passage du médecin, même s’il souffre pendant
cette heure, sa souffrance sera beaucoup moins stressante pour lui
(naturellement dans certaines limites tout de même).
Le stress se produit également quand nous avons à faire plus de
tâches qu’il ne nous est possible d’en accomplir, ou quand nous
rencontrons plus de problèmes que nous ne pouvons en résoudre.
Il se produit également quand nous nous laissons envahir par une
activité (même de loisir) et que nous en négligeons notre sommeil ou
notre nourriture.
Enfin nous ressentirons souvent du stress face à un interlocuteur qui
nous agresse, alors que nous ne savons pas répondre. Contrairement à ce
qu’on pourrait croire, même quand nous savons riposter, la tension n’est
pas anodine non plus et elle laisse un mal-être également.
Comme le stress est la résultante d'une situation à laquelle nous ne
pouvons ou ne savons pas nous adapter, nous noterons que certains
grands bonheurs peuvent aussi être source de stress: un mariage,
une naissance... ou un changement favorable de situation professionnelle (même
souhaité)... ou de gagner soudainement une somme d'argent importante à un
jeu, ou une grande réussite conduisant à devenir célèbre... etc.
Gérer le meilleur et le pire ?
Le stress, nous en ressentons souvent pour diverses raisons. Parler de
stress est à la mode aujourd’hui. Celui-ci peut avoir une connotation
négative d’autant plus qu’à une dose importante il peut conduire au
burn
out (effondrement soudain et plus ou moins durable des capacités) Mais on
lui donne aussi parfois une connotation positive, considérant qu’à
dose acceptable, il constitue l’aiguillon stimulant qui nous pousse à agir.
L’approche du stress consiste souvent à parler de gestion du stress. Je
n’aime pas beaucoup cette notion de "gestion". C’est
pourquoi lorsque j’anime une formation sur ce thème je préfère parler de stress
et mieux-être plutôt que de gestion du stress.
Même si parfois ses conséquences sont nocives, à mon sens le stress n’est
jamais négatif…. Il indique, le plus souvent, que nous venons de
nier ou négliger quelque chose… ou plutôt que nous venons de nier ou
négliger quelqu’un : l’autre, nous-même... ou les deux
D’ailleurs en anglais, le verbe to stress signifie
souligner,
faire ressortir, mettre en évidence. En cela le mot
"stress" est presque une onomatopée évoquant le
crissement de la craie soulignant un mot sur le tableau ou le glissement du
feutre (ou du crayon) sur les autres supports.
Le stress en effet, souligne ce sur quoi nous n’avons pas su mettre notre
attention. En cas de stress, il s’agit donc de reconsidérer l’attention
que nous portons à l’autre ou à soi-même.
L’attention vers autrui
Sources externes du stress.
Quand le stress se produit en nous, suite à des paroles ou à des actes d’autrui
(excepté dans le cas de violences physiques), c’est généralement que nous
portons plus notre attention sur ces paroles et ces actes que sur la personne
qui les produit.
Ici le stress que nous ressentons souligne alors que nous avons omis de mettre
notre attention sur l’autre. Comme nous n’avons pas notre attention
sur lui, nous ne pouvons concevoir qu’il ait une raison d’avoir fait ce
qu’il a fait. La pression et l’inconfort que nous ressentons nous
rappelle qu’il serait souhaitable de rajuster notre regard et de recentrer
notre attention vers l'être qu'il est, plutôt que vers la parole qu'il a
dite dite ou la chose qu'il a faite.
Or ce n’est pas ce que nous sommes portés à faire naturellement. Nous
préfèrerions généralement éloigner cette situation de notre souvenir,
soit en pestant contre celui qui nous a fait ça, soit en tentant de nous
relaxer par une technique quelconque pour oublier l’inconfort que nous
venons de vivre.
Une technique de relaxation peut fonctionner si nous l’utilisons pour
rajuster notre attention. Par contre, si nous ne nous relaxons que pour
"oublier" la tension, cela fonctionne moins bien. Je
traiterai plus loin dans cet article comment on peut se relaxer.
Les situations que nous rejetons auront tendance à occuper notre esprit et
nos conversations dans un besoin irrépressible de dire et de redire. Il
semblerait que voulant nous en éloigner, cela se colle à nous.
Remarquez ce qui occupe les conversations (au travail ou à la maison)… nous
parlons plus des gens qui nous embêtent que des autres… beaucoup
plus !
La pulsion de survie
nous pousse à les rejeter (en consommant pas mal d'énergie), mais curieusement, la pulsion
de vie nous pousse à y revenir. La
quête de lucidité (ouverture) l’emporte, malgré nous, sur la quête d’anesthésie
(lutte, occultation). Cette lutte perd de la vitesse, ne serait-ce que parce
que l'énergie finit toujours par baisser un jour ou l'autre.
Si nous avons été trop touché moralement et/ou physiquement,
malgré
notre pulsion de survie qui nous pousse à essayer d’oublier, le stress nous
invite à reconsidérer l’autre (l’individu et son acte) et à mieux
comprendre ce qui s’est vraiment passé.
Mais quand la blessure est importante, le stress nous invite aussi à
mettre notre attention sur celui que nous avons été au moment de l’incident
afin de donner à ce "nous-mêmes" l’écoute et le soin qu’il n’a pas reçu à ce
moment. Le stress est ainsi une manifestation de notre pulsion de vie nous
aidant à réhabiliter la part blessée et délaissée de nous-mêmes.
Nous verrons cela au chapitre suivant (l’attention vers soi).
Les situations conflictuelles
Les situations conflictuelles concernent une bonne part des sources
externes de stress. Il y a à cela deux causes majeures :
1- La confusion entre les messages réels (non dit) et les messages
apparents (verbal et non verbal).
Quand un interlocuteur nous contredit, nous critique ou nous insulte, le
message apparent est une agression dirigée contre nous ( c’est
ce qui est dit en non verbal et en verbal).
Le message réel, lui, est un inconfort que l’interlocuteur ressent et qu’il
tente de gérer par son attitude désobligeante ou destructrice. Ce mal être
de l’interlocuteur est son non dit. Le
non dit est autre chose que le non verbal.
Il représente ce que la personne ne nous dit pas et ne se dit souvent pas à
elle même. Le non dit représente la vraie raison
de son attitude (souvent inconsciente). Le ramener à la raison,
c’est donc
l’aider à exprimer son non dit (et non le convaincre qu’il a tort de se
comporter ainsi).
Comprendre cela permet au moins de ne pas prendre pour soi ce qui n’est
qu’une expression du malaise de l’autre. Parfois cela nous rendra aussi
plus lucide pour gérer correctement la situation en l’aidant à exprimer la
raison (la cause, la source, le ressenti) qui l’anime.
2- La conviction que l’un a tort et l’autre raison.
Parfois, il n’y a même pas d’attaque de la part de l’autre. II tente
juste d’exprimer son point de vue… il se trouve juste que celui-ci est
différent du notre.
C’est nous qui prenons cela pour une attaque. La tentative que nous
engageons alors pour le convaincre est maladroite et génératrice de conflit
(vous pouvez lire à ce sujet la publication de aout 2008 "Eloge
de la différence")
Pour résoudre cette situation il est plus judicieux de ramener
l’autre à la raison (à la sienne)
que de tenter de le
convaincre. Pour cela il est utile d’avoir
bien discerné que chaque point de vue est fondé sur une raison et
que, même sur une même situation, deux points de vue opposés peuvent être
aussi fondés l’un que l’autre.
Si l’un affirme que telle voiture est extraordinaire il a raison par
rapport à toutes les qualités qu’il évoque sur ce véhicule. Dans le
même temps, si l’autre affirme que ce véhicule est détestable, il a
autant raison quand il explique que c’est dans cette voiture qu’il a eu un
grave accident. Ils ont tous deux raison, mais leur raison n’est pas la
même.
Dans les stages que j’anime, je propose un travail (action) précis sur
cet accès à la raison de l’autre et sur la capacité à mieux l’entendre
et à correctement la valider pour, ensuite, mieux soi-même exprimer la notre
et être entendu ( assertivité).
Ce travail est bien plus efficace, pour être entendu, que d’essayer
de convaincre. Convaincre marche mal car convaincre c’est un peu
détruire… et l’autre ne se laisse pas faire ! Au fond cela
prouve qu’il lui reste du bon sens (vous pouvez lire à ce sujet la
publication de juin 2002 "Le danger de
convaincre")
Mieux ramener l’autre à la raison
Ramener l’autre à la raison n’est pas le ramener à notre point de
vue, mais à ce qui fonde le sien. Une fois sa
raison validée, il peut entendre la notre. Ces deux raisons ne viennent
pas se détruire, mais se compléter, cohabiter. Elles enrichissent le
point de vue de chacun qui, sans cet échange, n’aurait pas pu imaginer cet
autre aspect des choses.
L’ignorance que " ramener autrui à la raison c’est le
ramener à ce qui fonde son propos " est source de conflit et
conduit à vouloir convaincre.
Comme, chercher à convaincre autrui, c’est un peu le détruire à
chaque fois, cela produit évidemment du stress pour l’autre, mais aussi
pour soi, car il s’y dépense beaucoup d’énergie…
Pourtant, détruire l’autre n’est généralement pas notre souhait
intime. Il en découle donc, en plus, une sorte de culpabilité diffuse.
Tout cela restera souligné (encore du stress) et ne manquera pas de ressortir
ultérieurement à chaque situation similaire à venir.
L’attention vers soi
Source interne du stress
Dans les exemples ci-dessus, nous voyons que quelque chose de mal perçu
chez l’autre (manque d’attention à autrui), peut continuer à nous
préoccuper. Ce sont ces cas où nous n’avons pas su différencier le
message apparent du message réel.
Mais quand l’attention à l’autre est correcte, s’il y a du stress
tout de même, c’est qu’il reste un manque d’attention à soi.
Nous aurons alors besoin d’y revenir ultérieurement et nous rencontrerons
diverses réactivations jalonnant notre existence spécialement à cet effet…
Le rôle du stress est ici de souligner ce sur quoi il faut revenir… pour nous
donner plus d’attention à nous-mêmes.
L’attention physiologique
L’aspect psy du manque d’attention à soi ne doit pas
négliger l’aspect physique (même si les deux peuvent être liés).
Dans les sources de stress, nous trouverons donc aussi la non écoute de
son corps et de ses signaux.
De façon ordinaire, le stress peut aussi simplement
souligner un
manquement à soi-même, très actuel et très physiologique. Ainsi, dans
le présent, on peut avoir omis de prendre soin de soi : hyper activité
ou (au contraire) manque d’activité physique, alimentation mal
équilibrée, manque de sommeil, excès de tabac ou d’alcool... etc.
Le remède est de se donner physiquement ou physiologiquement ce dont
notre corps a besoin. C’est là que toutes les techniques de respiration
et de relaxation vont jouer un rôle important. Mais aussi, il est souhaitable
de rééquilibrer son activité physique, son alimentation, son sommeil.
Naturellement se mettre à faire un régime trop dur, à exécuter un
sport trop brutalement ou au contraire à ne faire que dormir n’est
certainement pas souhaitable. Cela ne peut se faire qu’avec douceur et
avec un grand respect pour son corps qui a été déjà trop malmené par
notre manque d’attention.
Ne transformons pas notre manque d’attention en lutte car ce serait
encore ajouter du stress.
Ce doit au contraire être un cadeau qu’on se fait et non une violence qu’on
s’inflige. Chacun devra trouver ce qui lui correspond et qui le
rééquilibre sans lui faire violence.
L’aide de professionnels comme relaxologue,
professeur de yoga, professeur sportif, nutritionniste, peut être précieuse…
si toutefois ils vous conseillent et vous accompagnent sans vous imposer de
consignes brutales, trop éloignées de vos ressentis.
L’aide d’un médecin, d’un kinésithérapeute, d’un ostéopathe…
etc (la liste n’est pas limitative) peut aussi être très utile.
Naturellement il n’est pas nécessaire de consulter tous ces professionnels…
mais seulement ceux qui sont en rapport avec ce que vous recherchez.
L’attention psychologique
Si l’attention que nous portons à notre corps est souvent insuffisante,
comme nous venons de le voir ci-dessus, celle que nous accordons à nos
ressentis psychologiques n’est guère plus abondante.
L’attention, sur le plan psychologique, c’est celle que nous
accordons à ce que nous ressentons aujourd’hui, mais aussi à ce
qu’ont ressenti tous ceux que nous avons été depuis que nous existons…
et même à ce qu’ont ressenti ceux dont nous sommes issus (parents et
grands-parents, au moins) au cours de leur histoire.
Toutes les dramatisations présentes, apparemment injustifiées, les
tensions, les mal-être et même les phobies, les pulsions, les inhibitions
etc… sont autant de soulignements nous conduisant à des
parts
de nous, actuelles ou anciennes, qui ont souffert d’un
manque d’attention.
Ce qui a l’air d’un problème n’est, le plus souvent, qu’une
demande d’attention que nous adressent ces parts de nous-mêmes.
Ce sont un peu comme des liens hypertextes dans une page
web. Le
but n’est pas de les supprimer, mais de les utiliser en cliquant dessus,
pour ouvrir la page à laquelle ils sont reliés et où se trouve une
information précieuse.
Or notre culture, concernant ce qui nous dérange, concernant ce qui nous
stress, nous a plutôt habitués à l’usage de la touche
"supprime" qu’à celui de la touche
"Valide".
Que diriez vous d’un internaute qui s’acharnerait à supprimer tous les
liens hypertexte?
L’attention psychologique, c’est s’accorder avec délicatesse que, si
dans le présent il y a notre réaction et notre ressenti (apparemment sans
raison actuelle), la raison se trouve ailleurs, généralement dans un
passé récent ou ancien.
Il est bénéfique de se laisser guider ainsi
vers les parts de soi (en attente dans différents moments de notre vie) et de
leur offrir un peu de notre attention, de notre conscience… pour leur
accorder la considération et l’écoute qui leur a manqué à l’époque.
Ceci est un travail qui doit s’opérer sans effort ni violence envers
soi-même. Là encore, c’est un cadeau qu’on se fait. C’est une
autre façon d’utiliser la relaxation qui devient alors non plus seulement
un moment de détente, mais en plus un délicieux moment de rencontre avec
soi-même (celui qu’on est, tous ceux qu’on a été, et tous ceux dont
on est issu)
Si nous sommes malgré tout habités par la colère ou la révolte ,
le but n’est pas de les calmer, mais de les écouter,
jusqu’à en saisir la raison puis de recentrer son attention.
Vous avez sans doute remarqué que quand vous demandez à quelqu’un qui
est en colère de se calmer, il n’y a rien de tel pour qu’il s’excite d’avantage.
Avec nous-mêmes c’est pareil. Pour se calmer, il faut d’abord accepter
d’entendre la colère qui est en nous. Je reprendrai cette idée plus
loin dans l’article, dans le chapitre "SE RELAXER - écouter
plutôt que détendre".
S’offrir un peu de confiance
Pour oser l’attention, un peu de confiance nous aiderait. Surtout un peu
de confiance de soi-même envers soi-même. Le contrôle et la maîtrise ne
sont pas tout, loin s’en faut!.
Confiance en soi
On a malheureusement surtout appris à se méfier de soi. La
maîtrise de soi est plus à la mode que la confiance en soi.
D’ailleurs, les rares fois où l’on évoque l’idée de confiance en soi,
c’est pour dire qu’on est capable de se maîtriser!
L’ancienne culture de lutte contre le mal et contre les démons a fait
place à une science de l’inconscient désignant celui-ci comme étant emplit de
choses telles que "ce petit garçon de cinq ans qui veut
coucher avec sa mère et tuer son père" décrit avec le complexe d’Œdipe.
On peut se demander si ce n’est pas pire que les démons!
Où sont le progrès et la modernisation? N’est-ce pas un
prolongement des mêmes concepts culpabilisants? En tout cas, cela
provoque la même réticence à aller se rencontrer soi-même au plus profond
de soi!
D’autre part, nous entendons couramment "maîtrise-toi, ne t’écoute
pas, sois fort, dépasse-toi, ne sois pas si sensible..." Difficile
alors d’accéder à soi sans crainte, quand ce qui nous habite est depuis si
longtemps stigmatisé comme étant mauvais, à dominer et à vaincre!
Dans cette culture d’une lutte effrénée contre le mal (qu’elle soit
religieuse ou laïque) nous perdons nos racines, que l’on nous invite
toujours à couper plus courtes. Ces racines ne sont surtout pas reliées à
quelque idéologie que ce soit, mais plus simplement à nous-mêmes, et à ce
que nous ressentons de plus intime.
Naturellement, si au contraire un attachement exclusif aux racines empêche
de se tourner vers les autres et vers l’avenir, cela est tout aussi
pernicieux. Il est souhaitable qu’il n’y ait ni rejet ni attachement, mais
plutôt simplement réhabilitation.
Un arbre a autant besoin de ses racines que du développement de ses
feuillages pour donner des fruits
Nous avons certainement à redécouvrir les valeurs intimes qui sont
en nous, ces multiples raisons qui nous habitent, ce sens profond et
personnel sur lequel s’appuie, à notre insu, tout le déroulement de
notre vie… cette fameuse richesse de celui que nous sommes, de tous ceux
que nous avons été (depuis que nous existons) et de ceux dont nous sommes
issus (nos ascendants). C’est cette richesse qui nous permet réellement
d’aller vers un futur plus plein, plus riche, plus prolifique.
Le vrai mal
Le vrai mal, ce sont tous les manques de soi à force de se rejeter
soi-même. Or ces manques demandent plus d’être
comblés que d’être combattus ! Une sorte de mal d’amour, de mal
d’amour de soi que l’on n’a jamais appris à se donner.
On a à tort confondu l’amour de soi avec l’ego. Or celui qui a de
l’ego ne s’aime pas ! Il utilise seulement une apparence idéalisée
de sa personne, ainsi que diverses plaisirs personnels, pour compenser le fait
qu’il ne s’aime pas. Pareil à la mission impossible des Danaïdes, son
tonneau n’est jamais plein.
Se donner de la confiance, c’est cesser de se fuir. C’est renouer avec
ce qui est précieux en nous, c’est ne plus se laisser envahir par des
notions de combat contre ce qui est en nous, c’est apprendre à écouter
ce que nous ressentons.
Se donner de la confiance, c’est accéder à l’acceptation de zones
de non-contrôle. C’est découvrir la délicatesse des ressentis, qui,
même quand ils ressemblent à des tempêtes, nous conduisent à ce qui, en
nous, est si précieux et réclame simplement notre attention. Il est utile de
préciser que ce qui est précieux en nous, c’est ce qu’on est, bien plus
que ce qu’on fait.
Naturellement, il est souhaitable de continuer à contrôler la
manifestation de ses pulsions de colère ou de violence au niveau des actes.
Le respect d’autrui le réclame impérativement. Ce qu’il faut cesser de
contrôler, c’est la raison qui produit ces ressentis en nous. L’écouter,
c’est s’en libérer et les actes cesseront. La combattre, c’est la
maintenir et les actes continueront de pire en pire. Nous verrons plus loin
comment aborder cette apparente contradiction.
La confiance en l’autre
Ce plus de confiance en soi nous aide à considérer autrui différemment.
Avoir confiance en l’autre, c’est comprendre qu’il a une raison. Pour
cela il est souhaitable d’avoir su différencier l’individu de ses actes
(ou paroles).
Sur ce sujet, vous pouvez lire (ou relire)
L’article de
septembre 2001 sur L’Assertivité
L’article de
mars 2001 Un quelqu’un en habit de personne
L’article de
janvier 2001 sur La bonne distance dans le management
L’article d’octobre
2000 sur La recherche d’emploi
Ces articles précisent bien la différence entre ce qu’on fait (qui est
quelque chose), et ce que l’on est (qui est quelqu’un). On y trouve
clairement exposé comment le quelqu’un vaut toujours plus que le quelque
chose. Vous pouvez également consulter l'ouvrage L'écoute
thérapeutique, à l'édition ESF, chapitre "le stress
bienfaiteur" page 103.
Avoir confiance en l’autre, ce n’est pas forcément avoir confiance en
l’innocuité de ses actes. C’est comprendre
qu’il a une raison de les commettre… mais tout en se préservant de leurs
effets si ceux-ci sont dangereux.
Avoir confiance en l’autre, en aucun cas, ne veut dire s’exposer à sa
malveillance.
Cette confiance nous conduit surtout à ne pas prendre pour notre compte ce
qui n’est qu’une expression de lui (de la raison de son mal-être). Cela
nous permet au moins de ne pas le dramatiser, et au plus de permettre
à l’autre de s’apaiser et de cesser d’être dangereux. Dans les
deux cas, nous aurons beaucoup moins de stress.
Notre stress vient souvent du fait que nous voulons contrôler plutôt qu’entendre.
Ceci provoque en nous tension et épuisement, et chez l’autre un agacement
et une aggravation de ses comportements.
Pour mieux comprendre comment opérer cette confiance et cette ouverture,
je vous invite à lire le dossier sur la communication dans ce site traitant
des cinq points de
validation.
Un apaisement profond du stress
La surcharge d’action, le manque de sommeil, la mauvaise alimentation,
les toxiques (alcool, tabac) sont aussi parfois cause de
stress. D’un autre
côté, ces ingrédients sont souvent utilisés comme outils de gestion du
stress : un peu de tabac, d’alcool, d’hyperactivité, des loisirs
tard dans la soirée peuvent avoir pour projet de nous faire oublier nos
tensions et notre mal-être.
Même si à dose modérée l’alcool et le tabac peuvent effectivement
rendre ce service, nous risquons avec des doses excessives d’engendrer au
contraire une augmentation de notre stress. Il est difficile d’énoncer
ce qu’est une dose exagérée (en dehors des excès exceptionnels) avec
exactitude, mais probablement que plus de trois cigarettes quotidiennes ou
plus de deux verres de vin par jour atteignent déjà une dose excessive.
Quandt aux loisirs tard dans la soirée, aux excès alimentaires ou au sport
pratiqué en excès, là aussi le but initial est de se déstresser… mais le
résultat sera contraire.
Naturellement il n’est pas question de s’infliger de vivre triste.
Mieux vaut trouver l’équilibre entre ce qui représente de réels plaisirs
de la vie et ce qui au contraire nous éloigne de la vie. Les leurres sont
nombreux, même l’ascétisme peut en être un, visant, par une idéologie,
à se donner un sentiment (illusoire) de plus de pouvoir sur soi, nous faisant
oublier nos faiblesses (ou ce que l’on juge être des faiblesses).
Le problème vient du fait qu’ici le but n’est pas d’être à l’écoute
de soi pour se donner plus de soin, mais de s’anesthésier pour ne plus rien
sentir… finalement nous en augmentons notre vulnérabilité. Le
signal devra alors augmenter en intensité pour que nous l’entendions quand
même.
Toute "gestion du stress" utilisant un moyen
anesthésiant peut avoir un effet bénéfique à court terme. Mais en
continu, cela aggrave la situation que l’on cherchait à apaiser. Que ce
moyen soit les loisirs, ou de l’alcool, ou des médicaments
prescrits par le médecin, ou une technique de relaxation… nous
pouvons rencontrer ce dérapage.
Vous remarquerez que je cite des moyens forts différents, dont certains
sont physiologiquement plus dangereux que d’autres. C’est pour faire mieux
ressortir la nature du piège d’une attitude de lutte contre le stress.
Le but n’est pas de le
combattre, mais d’entendre ce qu’il nous dit,
d’écouter l’avertissement qu’il nous propose et de se donner
l’attention ou le soin correspondant.
Fonctionner avec une idée de combat du stress ne fait qu’ajouter au
stress.
La sensibilité
La sensibilité est un allié inattendu. En effet l’on se croit souvent
stressé par trop de sensibilité. Si bien que certains imagineront de se
blinder pour ne plus l’être.
Or le stress est justement notre prothèse venant
compenser notre insuffisance de sensibilité à nous-mêmes. Le stress compense notre manque de
sensibilité à ce qui nous ferait du bien ou du mal. Il ressemble au nez de
Pinocchio qui s’allonge quand il ment. Le stress apparaît quand nous nous
mentons à nous-mêmes.
La sensibilité, c’est la capacité à percevoir de façon plus juste,
plus lucide. "Sensibilité" et
"lucidité" sont quasiment des synonymes.
Bien différencier
la sensibilité qui nous permet de percevoir avec finesse
l’émotivité qui,
nous plonge seulement dans notre
imaginaire.
L’émotivité est le résultat d’un manque de sensibilité
nous conduisant à imaginer plutôt qu’à percevoir, car nous ne nous
sentons pas capables de faire face à la réalité.
L’émotivité est un flash suivi d’une sensation de
vide, alors que la
sensibilité produit un vécu intense et profond suivi d’un sentiment de
plénitude. Si l’émotivité peut conduire au plaisir, seule la sensibilité
conduit à une réelle jouissance de vivre.
C’est grâce à cette sensibilité restaurée que nous pourrons enfin
prendre soin de soi. Une sensibilité à ce qui nous entoure, mais aussi et
surtout une sensibilité à ce qui se passe en nous.
Nous pouvons alors utiliser une approche particulière de la relaxation qui
vise à "entendre" nos tensions, plutôt qu’à les
détendre. Elles se détendrons plus si nous les entendons que si nous luttons
contre elles ! Quelqu’un d’énervé ne se calme pas quand on lui dit de se
calmer (au contraire), mais quand on accepte d’entendre ce qui le
préoccupe.
Se relaxer... écouter plutôt que détendre
La relaxation est un excellent moyen pour apaiser son stress après une
situation difficile. Mais la relaxation doit être considérée sous un angle
précis : se rapprocher de soi et ne jamais lutter contre ses
tensions !
Naturellement s’il y a juste eu une fatigue physique ou
psychique, la
relaxation sera simplement un moment de détente dans lequel les
techniques
habituelles de respiration et relâchement fonctionneront très bien,
associées à des visualisations ressources (visualiser des scènes agréables).
Par contre, s'il y a eu des tensions psychologiques accumulées
(voir
anciennes), des conflits ou de fortes
contrariétés, cette relaxation devra
revêtir une dimension plus profonde que je vais décrire ci-dessous.
Il convient de différencier un tel moment de relaxation, des moments que l’on
accorde à ses loisirs. S’il est aussi
bénéfique de s’accorder des activités de loisir, il s’agit là d’autre
chose. Les deux sont importants, mais ne sont pas interchangeables.
Je vous proposerai donc ci-dessous un type de déroulement d’un moment de
relaxation que l’on peut s’offrir. Ce que je vais vous décrire est une
possibilité, mais peut revêtir d’autres formes selon vos inspirations.
Vous pourrez vous amuser à le faire sommairement en lisant ces lignes
(donc assis et les yeux ouverts) ou à le lire entièrement avant
d’y
revenir en le relisant. Ou bien encore en le mémorisant et en le réalisant
allongé les yeux fermés. Peu importe votre choix, pourvu qu’il vous
corresponde.
De toute façon ce n’est là qu’une trame à titre d’exemple. Dans
tous les cas cela doit revêtir souplesse et respect de
vous-même et ne doit
en aucun cas représenter le moins du monde une brutalité que vous vous
infligez. Si ce que je vous décris ci-dessous ne vous convient pas, je vous
invite vivement à trouver autre chose. Je ne peux naturellement dans un
exemple proposer toutes les possibilités adaptées à chacun.
Conditions matérielles :
D’abord s’offrir un moment rien que pour soi (pas par égoïsme, mais
par souci de survie!) Ce moment ne doit pas précéder celui du sommeil,
le soir au coucher. Il est préférable qu’il se situe, si possible, dans la
journée dans un instant qui nous est spécialement destiné. Cela lui
confère une dimension beaucoup plus précieuse, même si ce moment ne dure
que dix minutes. Mais envisager quarante minutes à
une heure est souhaitable
quand on le peut. Il n’est pas nécessaire que ce soit fréquent… c’est
plutôt quand on en a besoin (soyons à l’écoute de soi). Peut-être une ou
deux fois par semaine suffiront?
Ce peut être dans une pièce calme (silencieuse) ou dans la nature ou dans
n’importe quel endroit calme où l’on se sent bien. La meilleure position
est celle dans laquelle on se sent le mieux. Quand cela est possible, une
position allongée est souhaitable, confortablement installé et couvert à sa
convenance. Éviter les vêtements serrés ou, sinon, les dégrafer de façon
à se sentir libre (penser aussi à ne pas être gênés par des bijoux,
montre, ceinture ...etc.) Il est possible de s’aider avec une musique douce,
mais celle-ci ne doit pas accaparer notre attention.
Le silence est
généralement préférable.
S’ouvrir à son corps :
Les yeux fermés, commencez par respirer profondément,
lentement, avec
calme et amplitude, plusieurs fois de suite par le nez. Laisser l’air emplir
les poumons en insistant légèrement sur le ventre qui doit
librement se
gonfler à chaque inspiration, puis se creuser à chaque expiration.
Laissez vous aller à "habiter" la pièce dans
laquelle vous vous trouvez, comme si vous en occupiez tout l’espace,
comme
si tout cet espace était le votre. Laissez chaque inspiration et expiration
vous plonger de plus en plus dans cette sensation.
Puis mettez l’attention sur l’ensemble de votre corps. Ne cherchez
surtout pas à le détendre, mais plutôt à écouter ses tensions. Comme si
chaque point de tension n’était autre qu’un appel de sa part pour être
vu, pour être entendu. Parcourez ainsi tout votre corps de la tête (tout le
visage, la mâchoire, la bouche, la langue, les yeux, le front… etc.) aux pieds en passant par toutes
les parties du buste, du dos, du bassin, des bras, des mains, des doigts etc…
Soit en même temps, soit après, imaginez que vous êtes profondément à
l’écoute de chacune des zones de tension. Imaginez que vos mains viennent
les envelopper pour entrer en contact avec elles et que vous leur offrez
tendresse et considération. Si ces partie de votre corps vous ont permis d’accomplir
des choses agréables, constructives, plaisantes… remerciez les pour cela.
Soyez en un ami présent, bienveillant et reconnaissant. Si dans un premier
temps, cela peut vous aider, vous pouvez poser physiquement une main ou les
deux sur cette partie de votre corps. Mais l’imaginer devrait suffire.
Constatez ensuite si du fait de votre attention ces parties de votre corps
se détendent ou restent tendues. Veillez à les relâcher pour le mieux. S’il
reste des tensions, c’est qu’il est temps d’aborder la phase suivante.
S’ouvrir à sa vie :
En relaxation, plutôt que de contracter un muscle pour ensuite le
détendre, essayez plutôt d’écouter ce qui fait sa tension.
Il est
plus important d’être à l’écoute de ses tensions que de s’acharner à
les détendre. En écoutant les tensions qui restent, se laisser porter à
regarder l’ensemble de sa vie ( structure
psychique).
N'en recherchez pas les détails. Pour le
corps, vous examiniez l’espace
(localisation des tensions dans le corps) Pour le côté psy, vous
examinez maintenant le temps (localisation des tensions dans votre histoire
personnelle ou familiale).
Remarquez où, dans quelles époques se situent approximativement les zones
de tensions. Que ces époques soient actuelles ou très anciennes importe peu.
Consacrez leur de l’attention et "accueillez-les" là
où elles se trouvent.
Laissez-vous guider par votre ressenti et votre
imaginaire, plus que par vos souvenirs.
Devenez l’ami de celui que
vous étiez dans cette part de votre vie (récente
ou ancienne) Que celui que vous êtes aujourd’hui en soit le confident, la
présence bienveillante à ses côtés. Soyez alors accompagnant de celui que
vous avez été été dans cette circonstance.
Pensez aussi à "entendre" de la même manière
ceux
qui furent présents dans ces circonstances (généralement vos
ascendants) en
tant qu’individu dans leur vie d’homme et/ou de femme.
Si quelques zones semblent trop dures à aborder (car trop meurtries), ne
forcez rien. II est important de respecter ces zones de vie un peu
résistantes autant qu’il était important de respecter les zones tendues du
corps. Contentez-vous alors, provisoirement, de leur adresser
juste un peu de
reconnaissance, comme pour leur indiquer que vous les avez vues, mais
que vous vous en occuperez plus tard (soit seul, soit en vous faisant aider).
Rien que ce peu d’attention est déjà libérateur.
Alors que de lutter
contre la résistance de ces zones ne ferait que nous accabler.
Dans un tel travail d’ouverture à sa vie, le cheminement se doit d’être
souple, sans acharnement à résoudre quoi que ce soit. Il ne doit s’y
trouver aucun effort.
Revenir au présent :
Quand nous ressentons que le moment est
propice, laissons nous de nouveau atterrir dans le présent. Riche des racines
que nous venons de nous reconstituer (ces parts de soi
réhabilitées), rouvrons nos yeux doucement tout en
augmentant l’amplitude de notre respiration (mais sans rien forcer).
Laissons nous aller à bailler et à nous frotter les yeux, si nous en
ressentons le besoin.
Enfin, relevons nous au rythme qui nous convient puis réintégrons les
activités quotidiennes là où nous les avions laissées avant notre
relaxation.
Nous nous sentirons généralement ressourcés, plus
détendus, plus entiers,
plus enracinés, plus ouverts.
Attention :
ce n’est pas un voyage dans le temps
Ce n’est ni un voyage dans le temps (où nous retournerions à
autrefois) ni une régression (où nous redeviendrions ce que nous
avons été pour en refaire l’expérience).
Il est important, bien que je parle de revenir au présent, de bien
comprendre que nous ne l’avons jamais quitté. Ce "voyage dans
notre vie" nous a fait rencontrer ceux que nous avons été… mais
ceux-là sont présents en nous et n’ont jamais cessés de l’être (ils
nous constituent et font partie de notre structure psychique intime).
Il étaient
seulement oubliés, délaissés par nous-mêmes.
L’ensemble de notre vie fait partie de notre présent et nous fait
pression quand on ne l’écoute pas. On pourrait imaginer que toute notre
vie est présente en permanence dans notre espace intérieur. Elle ne se
situe pas dans un " avant " où il faudrait retourner. Il
ne s’agit pas de voyage dans le temps, mais de voyage à la rencontre de soi
dans notre espace intérieur où se trouvent tous ceux que nous avons été
depuis que nous existons, ainsi que tous ceux dont nous sommes issus.
Être délicat avec soi-même aussi pour les autres
Attention et cadeau
S’offrir de temps à autre un moment comme celui que je viens de vous
décrire ci-dessus, c’est se faire un cadeau d’une grande délicatesse.
Ce
temps que l’on s’offre, que l’on se donne, n’est pas un temps que l’on
prend. Prendre du temps est une notion négative, qui revient à se conduire
comme un voleur, et nous culpabilise. Se donner du temps est au contraire une
notion de générosité envers soi-même.
Cette attention que l’on s’accorde nous conduira d’abord à nous donner
des conditions physiques optimales. Que ce soit au niveau du sommeil, de l’alimentation,
du sport nous trouverons un équilibre qui nous correspond.
Ensuite, des moments de relaxation comme ci-dessus, adaptés à chacun
permettront de décompresser et de se ressourcer après des périodes trop
chargées en activité et en soucis.
Enfin cela nous permettra de ne pas passer à côté de nos
ressentis : soit en les abordant seul, tel que je l’ai décrit
ci-dessus, soit de les abordant en se faisant aider par un professionnel si
cela est nécessaire (comme je l’ai indiqué au début de cet article).
Généreux pour ceux qui nous entourent
Cette délicatesse avec soi peut sembler égoïste. Naturellement s’il s’agit
de ne penser qu’à soi et de passer ses journées à se contempler le
nombril, là, c’est vraiment de l’égoïsme néfaste à notre entourage.
Mais si au contraire on ne prend pas soin de soi et que tout ce qu’on a
à offrir à ceux qui nous entourent, c’est une personne tendue, énervée,
mal dans sa peau, faisant tout pour les autres et ne voulant rien pour elle…
nous finissons par exister si peu, par devenir si inconsistant, que nous ne
donnons plus rien à personne. Notre entourage nous reprochera alors sa
solitude, son sentiment de ne pas être vu… alors que nous aurons cru tout
faire pour lui !
Être équilibré et en bonne santé… simplement
vraiment exister
est un cadeau que nous offrons à ceux qui nous entourent. Nous n’avons
malheureusement pas été habitués à considérer que la simple présence de
l’autre a quelque chose de précieux… et encore moins que notre propre
présence puisse avoir tant d’importance pour autrui.
N’avez-vous pas remarqué que nous ne sommes hélas capables de prendre la
mesure de cette importance seulement quand ces personnes viennent à nous
manquer d’une façon ou d’une autre ?
Se donner de tels instants à soi, c’est en même temps se donner la
possibilité ensuite de faire profiter autrui du meilleur de
nous-mêmes. Il n’est
pas utile d’attendre de nous écrouler, d’atteindre le burn-out pour nous
donner du soin, pour nous donner de la vie et en faire bénéficier ceux qui
nous entourent.
Thierry TOURNEBISE
Sur ce site
vous pouvez lire aussi:
Articles
Le danger de convaincre
Éclairer
sans produire d'ombre
Reformulation
plus d’information,
avec les ouvrages:
L’écoute thérapeutique (ESF)
Chaleureuse rencontre avec soi-même (Dangles)
L'art dêtre communicant
(Dangles).
|