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2 Structure psychique, structure corporelle

Nous sommes constitués de deux structures:  L'une psychique, l'autre corporelle. Elles forment un tout intimement lié, mais semblent distinctes. Elles sont sans doute deux aspects d'un même nous-mêmes. Un peu comme la lumière est à la fois onde et particule,  peut être sommes-nous à la fois psychique et physique, ceci n'étant que deux aspects d'un même soi? D'où le vaste débat à propos du corps et de l'esprit que tantôt on sépare, tantôt on rapproche, tantôt on mélange! 

I) La structure corporelle

C'est une structure qui s'étend dans l'espace. C'est donc une structure spatiale (au sens stricte). Elle est constituée d'une tête posée sur un cou porté par un buste soutenu par des jambes elles-mêmes campées sur le sol. 

Quand il manque une jambe, l'édifice perd de sa stabilité. Mais cette défaillance est avantageusement compensée par un appareillage comme une béquille. Cela est  moins commode que la jambe, mais beaucoup plus commode que rien du tout! Et pour ce qui est du sol... quand même lui fait défaut... c'est plus compliqué!

II) La structure psychique

C'est une structure qui semble s'étendre dans le temps. Ce serait donc une structure temporelle? En fait pas vraiment ! Le temps ne concerne que les événements. Pour ce qui est de notre structure psychique, elle est constituée de celui que nous sommes, de tous ceux que nous avons été et de ceux dont nous sommes issus. Par exemple, l'enfant que nous avons été n'a jamais cessé d'être en nous depuis que nous avons été cet enfant.  Nous retrouvons donc ici une sorte de structure spatiale , mais au sens "virtuel" (un peu comme les "topique" de la psychanalyse -le ça, le moi et le surmoi-. Topique est un mot associé à l'espace comme "topologie"). Cette structure psychique  (spatiale et virtuelle) est constitué de multiples parts de Soi. Celles-ci sont toutes là, mais elles y sont soit en harmonie, soit en conflit. Tout le travail de la psychothérapie est d'apporter une médiation entre ces différentes part de soi. Voir la publication "Communication thérapeutique" pour plus de détails

Quand il manque un de ceux que nous avons été, notre équilibre psychique  est compromis et comme pour la jambe manquante il nous faut une béquille. Cette fois la béquille sera notre ego et notre personnalité venant compenser notre manque d'affirmation de soi. La personnalité n'est pas ce que l'on est, mais ce que l'on joue, au même titre que le personnage d'une pièce de théâtre n'est pas l'acteur. 

Quand il manque ceux dont nous sommes issus (parents, famille), c'est comme s'il manquait le sol. Or ils manquent souvent du fait de maintes ruptures que nous avons plus ou moins inconsciemment mises en place (au moins pour tenter de sortir de nos états fusionnels, parfois pour échapper à des douleurs). D'où l'importance en psychothérapie de ne pas induire de rejets ou jugements envers les ascendants, tout en permettant les colères du patient quand il y en a (voir la publication de novembre 2004 "Ne plus induire de culpabilisation chez les parents ou les patients"

 

 

PSYCHOTHÉRAPIE
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