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1 Professionnels de santé

I) Aide, accompagnement

Toute personne qui reçoit un soin doit en même temps être considéré en tant qu'individu. Cela va de soi et personne ne songe à dire le contraire. Ce qui ne va pas de soi c'est comment on fait pour y parvenir?

D'un côté les hôpitaux veulent s'humaniser, de l'autre nous trouverons (même des psy) qui conseillent aux soignants de "ne pas trop s'investir et garder leur distance avec les patients". 

Certes, pour humaniser, le manque de moyens (temps, matériel, personnel ...etc) est une difficulté bien réelle.  Mais les problèmes matériels, quoique importants,  occultent d'autres points encore plus importants sur la communication, la distance, la chaleur humaine. 

Nous observons que même quand il y a plus de temps et de moyens, l'aide n'est pas forcément de meilleure qualité (en dépit de la volonté de bien faire de chacun que je ne m'autoriserai pas à remettre en cause)

Tout le monde fait œuvre de bonne volonté mais les discours contradictoires qui invitent d'un côté à l'humanisation et de l'autre à la distanciation montrent que certaines confusions demeurent et freinent les progrès attendus 

Pour humaniser et aider, on peut être proche sans être vulnérable:

Être distinct (ne pas se mettre à la place), sans être distant. Éviter soigneusement l'empathie (même  si au premier abord cela semble curieux!) afin de vraiment rencontrer l'autre et l'aider par rapport à la réalité de ce qu'il ressent et non par rapport à ce que nous imaginons de lui en  nous mettant à sa place. Se mettre à la place est le meilleur moyen de ne voir que notre imaginaire et d'être inefficace pour l'autre.

Pas d'affectivité mais beaucoup plus de chaleur humaine. Différencier l'affectivité et la chaleur humaine est un des points de  fondement sans lequel nous ne pouvons envisager une aide significative. Il a toujours été bien vu que pour aider, il ne faut pas d'affectivité... mais cela a été confondu à tort avec le fait qu'il ne faudrait pas de chaleur humaine. Or il faut de la chaleur humaine qui est une qualité très différente de l'affectivité.

Savoir s'ouvrir au malade (pour le comprendre) avant de lui expliquer. Réhabiliter la raison de l'autre (la raison de ses ressentis) afin qu'il puisse mieux nous entendre. Or souvent nous essayons de le ramener à la  raison commune. Un malade qui a peur de se faire opérer s'entendra dire "tout se passera bien. Il  y aura ceci... cela etc..." Or il a besoin d'abord qu'un lui demande "Qu'est-ce qui vous fait peur dans cette intervention?" Ce qui le rassure c'est avant tout d'être entendu!

Voici quelques unes parmi les nuances fondamentales pour lesquelles l'acuité fait actuellement défaut. Vous trouverez dans les pages communication et psychothérapie ce qui permet d'y parvenir

Pour en savoir plus sur l'approche vous pouvez lire les articles
Relation d'aide  (42 pages)
Résilience  (28 pages)
Assertivité
(13 pages)

 

APPLICATION

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