A force de lutter en vain (car on lutte plutôt que d'accueillir) il arrive
du découragement. La déprime n'est pas loin. La vie comporte deux grands
axes : l'intérêt et l'attention
(voir détails dans la page communication).
L'intérêt c'est ce qu'on porte aux choses, l'attention c'est ce qu'on donne aux
individus.
Nous avons d'un côté l'intérêt
lié à
l'énergie et au faire. De l'autre
l'attention lié
à la vie et à
l'être.
Quand il y a plus de faire que
d'être,
les moments où l'énergie baisse sont douloureux. Il n'y a
alors plus
d'intérêt, mais il n'y a pas encore d'attention non plus. Il n'y a plus de l'un mais
pas encore de l'autre. Le vide qui en résulte est douloureux. Il peut même
l'être parfois jusqu'à vouloir mourir. Ce doit donc être pris très au
sérieux.
Mais en même temps, il faut savoir que ce n'est que le passage d'un état
à un autre. La vie et l'énergie sont différents. La
vie c'est être alors que l'énergie c'est
faire.
Il faut des deux, mais la vie reste plus importante et l'emporte toujours.
Quand nous arrivons vers le milieu de notre vie,
c'est cet enjeu qui est particulièrement à l'œuvre. D'où les fréquentes
dépressions entre 40 et 50 ans. Ce passage vers la maturité se caractérise
par un lâcher prise d'avec l'intérêt pour se tourner vers
l'attention. Une
conscience de la vie plus profonde se dessine. Mais les résistances
s'opposent à cette naissance dont les enjeux sont mal compris et
culturellement déformés.
Ce passage qui va de l'action et de l'émotion vers l'être et la
sensibilité conduit à des vécus pleins de jouissance et non à des jours
éteints. La jouissance y est plus grande car les vécus y sont vraiment
vécus sans les résistances et blocages qui en entravent la dimension. Dans
l'intérêt il n'y a que du plaisir alors que dans l'attention il y a de la
jouissance.
Lire l'article de juin 2001 sur Dépression
et suicide - Mieux comprendre et aider