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3 Saisir les opportunités

I) Quand l'inconfort se fait invitation

Comme nous venons de le voir pour le stress, ce qui gène est peut-être ce qui génère et même nous régénère! La conscience peut s'ouvrir en toutes circonstances mais l'inconfort conduit à se poser des questions , et quand nous écoutons les réponses qui arrivent  suite à ces questions, notre conscience s'ouvre.

Notre habituel défaut de sensibilité fait que seul les moments forts nous interrogent. Notre incapacité à goûter les saveurs de la vie nécessite une vie épicée pour en sentir le goût. 

Développer de la sensibilité c'est être un gastronome de l'existence capable d'apprécier mille saveurs subtiles. C'est devenir capable de se poser des questions de façon  spontanée (sans prise de tête) et d'écouter les réponses, même en situations simples. Ce ne doit pas être intellectuel. C'est sentir et vivre et non pas se torturer l'esprit.

II) La vie comme guide

Quand ça ne va pas, un psychothérapeute peut apporter une aide. En Thérapie maïeusthésique, le praticien remarquera ce que vous faites déjà, il en pointera l'importance et le rôle. 

Il vous aidera ensuite à accomplir le projet qui se cachait derrière l'apparence. Par exemple lorsque j'ai reçu le monsieur qui était violent avec sa compagne, j'ai d'abord essayé de comprendre à quoi servait cette violence plutôt que de la combattre. Quand l'importance est apparue par rapport à son père je l'ai simplement aidé à accomplir le soin envers l'enfant qu'il était et à comprendre le père qu'il a eu (lui aussi a une histoire). 

Dans cet exemple, pour cet homme violent, quand l'enfant et le père retrouvent leur place en lui, sa violence disparaît spontanément. Elle n'est pas guérie dans le sens ou ce n'était pas une pathologie, elle a simplement cessé d'être nécessaire pour accomplir la rencontre avec ces parts de lui-même et de ceux dont il est issu. 

Ces parts manquantes sont poussées vers la conscience par une pulsion de vie nous  portant à retrouver notre intégrité en dépit des multiples amputations passées. La pulsion de confort s'y oppose dans une réaction de survie immédiate provoquée par la douleur.

La pulsion de confort: Elle est consciente (lutte) et demande de l'énergie pour assurer la survie immédiate contre ce qui dérange. Cette pulsion de confort nous porte à lutter contre toutes les parts de nous-mêmes qui ont souffert et réclament notre attention.


La pulsion de vie: Elle est inconsciente (réhabilitation) et l'emporte toujours car elle s'exerce sans volonté ni énergie pour nous rapprocher des parts amputées de notre base.

Dans l'exemple ci-dessus, lutter contre cette violence était maladroit. Mais la laisser s'exprimer était bien sûr inacceptable vis à vis de son épouse.

Le problème n'est pas de savoir s'il est permis ou non d'être violent. Il est évident que son épouse doit être en sécurité et ne subir aucune maltraitance. Leur vie devra s'organiser avec sécurité autour de ce respect. Mais en même temps, ce qu'exprime sa violence devra être entendu et non combattu. C'est ce qui libèrera définitivement de cette violence.

 

 

APPLICATION à SOI-MÊME 
Paragraphe en cours : 3   ( I, II ) sur 4


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