Comme nous venons de le voir pour le stress,
ce qui gène est peut-être ce
qui génère et même nous régénère! La conscience peut s'ouvrir en toutes
circonstances mais l'inconfort conduit à se poser des
questions , et quand
nous écoutons les réponses qui arrivent
suite à ces questions, notre
conscience s'ouvre.
Notre habituel défaut de sensibilité fait que
seul les moments forts nous interrogent. Notre incapacité à
goûter les saveurs de la vie nécessite une vie épicée pour en sentir le
goût.
Développer de la sensibilité c'est être un
gastronome de l'existence capable d'apprécier mille saveurs
subtiles. C'est devenir capable de se poser des questions de façon spontanée
(sans prise de tête) et d'écouter les réponses, même en situations
simples. Ce ne doit pas être intellectuel. C'est sentir et vivre et non pas
se torturer l'esprit.
Quand ça ne va pas, un psychothérapeute peut
apporter une
aide. En Thérapie maïeusthésique, le praticien remarquera
ce que vous faites
déjà, il en pointera l'importance et le rôle.
Il vous aidera ensuite à accomplir le projet qui se cachait derrière
l'apparence. Par exemple lorsque j'ai reçu le monsieur qui était violent
avec sa compagne, j'ai d'abord essayé de comprendre à quoi servait cette
violence plutôt que de la combattre. Quand l'importance est apparue par
rapport à son père je l'ai simplement aidé à accomplir le soin envers
l'enfant qu'il était et à comprendre le père qu'il a eu (lui aussi a une
histoire).
Dans cet exemple, pour cet homme violent, quand l'enfant et le père retrouvent leur
place en lui, sa violence disparaît spontanément. Elle n'est pas guérie dans le
sens ou ce n'était pas une pathologie, elle a simplement cessé d'être
nécessaire pour accomplir la rencontre avec ces parts de lui-même et de ceux
dont il est issu.
Ces parts manquantes sont poussées
vers la conscience par une pulsion de vie nous portant à
retrouver
notre intégrité en dépit des multiples amputations passées. La
pulsion de confort s'y oppose dans une réaction de survie immédiate
provoquée par la douleur.
La pulsion de
confort: Elle est consciente (lutte) et demande de l'énergie pour assurer la survie immédiate
contre ce qui dérange. Cette pulsion de confort nous porte à lutter contre
toutes les parts de nous-mêmes qui ont souffert et réclament notre
attention.
La pulsion de vie:
Elle est inconsciente (réhabilitation) et l'emporte toujours car elle s'exerce sans
volonté ni énergie pour nous rapprocher des parts amputées de notre base.
Dans l'exemple ci-dessus, lutter contre cette violence était
maladroit. Mais la laisser s'exprimer était bien sûr inacceptable vis à vis
de son épouse.
Le problème n'est pas de savoir s'il est permis ou non
d'être violent. Il est évident que son épouse doit être en sécurité et
ne subir aucune maltraitance. Leur vie devra s'organiser avec sécurité autour de ce respect.
Mais en même temps, ce qu'exprime sa violence devra être entendu et non
combattu. C'est ce qui libèrera définitivement de cette violence.