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4 Avec les enfants

I) La rencontre prénatale

La première étape de la vie est déjà une étape de communication (mais elle peut n'être que relationnelle). Ce début nécessairement fusionnel entre la mère et l'enfant devra évoluer vers une individualisation au moment de la naissance.

Ce moment de la naissance est l'objet d'une préparation où la future maman est guidée par des praticiens de santé (surtout des sages-femmes,  mais aussi médecins, kinés, sophrologues etc).

L'aspect "conscience de son anatomie" et "connaissance des mécanismes de l'accouchement" y sont généralement bien faits. Plus la capacité à se relaxer qui est essentielle.

Ce qui est moins courant, c'est de préparer la mère à rencontrer l'enfant qu'elle porte, comme étant déjà un individu. Il est important de l'aider à accomplir l'individualisation avant la naissance afin de rendre la venue au monde comme une rencontre et non comme une séparation. L'haptonomie s'occupe de cela par un vecteur tactile remarquable. Cela peut se faire aussi par la pensée ou par la parole. Cela doit rester simple, profond, senti, spontané.

Cette rencontre prénatale permet une individualisation rendant la naissance moins douloureuse, moins comme une séparation... Elle permet une meilleure situation postnatale, autant pour la mère que pour l'enfant.

II) Respecter les résistances

Quand il y a une résistance à cette rencontre, celle-ci doit être respectée. On ne devrait pas dire à la mère "Mais si faites-le, faites, un effort". Cela risque fort de la culpabiliser et nous ne ferions que nous éloigner du résultat espéré. 

Cette résistance peut se produire soit du fait de la mère, soit du fait de l'enfant. Dans ce cas, une écoute ou une thérapie de type maïeusthésique permettra de comprendre le sens de cette résistance, de localiser ce qui lui donne tout son sens et de libérer ce qui est bloqué 

Par exemple une femme qui n'aime pas l'enfant qu'elle a été aura du mal à sentir l'enfant qu'elle porte. Il peut aussi y avoir eu un moment d'angoisse dans l'environnement que l'enfant a ressenti et il peut s'être "recroquevillé" pour se protéger sans que la mère soit en cause. Il peut aussi y avoir les deux en même temps... et bien d'autres situations!

La mère: Quand il s'agit de l'histoire de la mère, on aide la mère. 

L'enfant: Quand il s'agit de celle de l'enfant, on aide l'enfant (il a beau être "tout neuf" il a déjà un vécu).

Les deux: Quand il s'agit des deux, on aide les deux. 

Mais peut-on faire une thérapie de type maïeusthésique à un enfant en situation prénatale? Oui, à travers les ressentis de la mère. Elle va essayer "d'entendre" son enfant plus que de l'apaiser. Elle va lui apporter les éclairages manquants sur les situations en cause. Elle va aussi mettre l'attention sur l'enfant qu'elle portait au moment du problème (le même enfant, mais plus tôt dans la grossesse) et apporter à ce dernier la sécurité, la chaleur et l'information qu'il n'a pas reçues à ce moment-là. Pour mieux comprendre comment cela se passe lire la page psychothérapie.

III) La naissance

Comme cela l'a été pour nous à notre naissance, il faut savoir  que cet être qui vient au monde passe d'un état de satiété continue à un état d'alternance de la satiété et du manque. L'air, la température, la nourriture, la présence de l'autre... de tout cela il y a plus ou il y a moins, et de façon discontinue. 

Cette expérience nouvelle est sa première expérience d'individualisation et il lui faudra trouver des stratégies pour traverser les moments de manque.

C'est pour cela qu'il sera important de l'entendre. Quand un enfant pleure, le réflexe de son entourage aimant est de le prendre pour le calmer. Si c'est beaucoup mieux que de ne pas le prendre, c'est moins bien que de l'entendre. Son pleur est l'expression d'un ressenti avec le seul langage à sa disposition à ce moment de sa vie.

Il faut apprendre à écouter un pleur comme un langage, comme une conversation et non pas comme quelque chose qu'il faut arrêter! Imaginez qu'à chaque fois que vous avez quelque chose à dire et que vous commencez à parler, une âme charitable vienne... pour vous aider à vous taire! Même fait gentiment... c'est insupportable!

Un bébé dont on écoute le pleur s'apaise plus vite qu'un bébé qu'on essaie de calmer.

Lire aussi l'article de décembre 2001 L'enfant à naître sur le couple, la conception, la grossesse, l'accouchement, l'accompagnement

APPLICATIONS FAMILIALES 
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