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1 Bases et générations

I) Le commencement

Pour tous, la vie commence par une mère et un père. Même si pour diverses raisons ils ont, ou n'ont pas, tenu le rôle de parents... nous n'échappons pas au fait d'avoir eu au moins des géniteurs.

Ce début de la vie qui commence dans le ventre de la mère peut être serein ou tumultueux. Pour des raisons qui appartiennent à sa vie de femme, la mère sera ou non dans l'accueil de l'enfant qu'elle porte. Quand elle ne l'accueille pas, même si cela est extrêmement dommageable pour l'enfant, cette femme ne doit pas être jugée car une vie, ce n'est pas si simple. Son attitude s'inscrit dans une histoire qui commence aussi pour elle au moins depuis sa propre conception! 

II) Une base toujours précieuse

Ce serait une grave erreur de chercher un coupable responsable de nos misères. Nous avons besoin de nos parents... même quand ils n'ont pas été de "bons parents". 

Nous remarquerons que souvent même les enfants maltraités ont besoin de dire leur douleur... mais ne souhaitent pas qu'on rejette leur parents.

Même si nous trouvons aussi des cas extrêmes, surprenants, comme celui de certains adultes aux USA, qui font une thérapie pour pouvoir ensuite faire un procès à leurs parents, nous devons rester très réservés à propos de  toute démarche où l'on rejette ses ascendants pour se libérer. Il ne faut pas confondre fuir et s'individualiser

III) Une quête inconsciente de consolidation

L'expérience montre que de rejeter ses parents revient à détruire la base sur laquelle on se tient.  Il est maladroit de scier la branche sur laquelle on est assis sous prétexte que celle-ci est trop fragile pour nous porter!

La pulsion de confort nous fait rejeter cette branche quand elle est insatisfaisante (surtout à l'adolescence). 
La pulsion de vie, qui finit toujours par nous rattraper, nous pousse au contraire à réhabiliter cette branche pour la consolider. 

C'est une des raisons pour lesquelles nous nous retrouvons, une fois adulte, à adopter certaines des attitudes que nous avons tant reprochées à nos parents. C'est pour mieux les comprendre... de l'intérieur! Ou parfois nous épousons quelqu'un qui leur ressemble avec une analogie étonnante sur les "points qui fâchent"... afin d'apprendre à  les aimer! Ou bien, mieux encore,  nous aurons chez nos enfants quelques traits de caractère rappelant ceux des parents rejetés.

Ces "inconvénients" chez soi ou chez  notre (ou nos) enfant(s) peuvent sembler venir de l'hérédité ou d'apprentissages familiaux par observation inconsciente de modèles. C'est certainement en partie vrai. Mais le projet de réhabilitation semble bien plus dominant dans la plupart des cas. C'est du moins ce que j'observe en thérapie, car c'est ce qui conduit aux résultats de libération rapides et durables.

IV) Des interactions judicieuses

Ces quêtes de consolidation nous conduisent à des interactions systémiques qui amènent le groupe familial à s'organiser inconsciemment, de telle sorte que chacun montre à l'autre ce qui lui est nécessaire et réciproquement.

Il arrive même que celui qui a l'air d'avoir un problème n'ait en fait aucun problème! Il adopte simplement inconsciemment une attitude "thérapeutique" pour l'autre. Quand je dis thérapeutique je veux dire par là "le conduisant vers les zones à réhabiliter de son existence"

Il arrive même que des réparations de "blessures" (réparations de "manques en attente d'être comblés"),  traversent les générations. Nous observons alors des "répétitions" de situations analogues au cours des différentes strates de l'arbre généalogique... jusqu'à ce que quelqu'un sache en accomplir l'accueil.

Cela nous conduit à considérer la vie familiale dans un sens large puisque chacun joue consciemment ou non un rôle pour l'autre, et ce, sur plusieurs générations.

Au delà de tout cela, il y a quand même de nombreux aspects de communication immédiate à gérer au quotidien avec nos parents, notre conjoint et nos enfants.

 

APPLICATIONS FAMILIALES 
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