Cabinet de Formation Thierry TOURNEBISE
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FORMATION

Établissements de soins

Face aux situations de violence

Environ 10 pages à imprimer

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1 OBJECTIFS

2 PUBLIC

3 MOYENS

4 PROGRAMME

Qualité de la communication

Profondeur de l'aide

Face à la violence

Source de violence externe (patient)

Source de violence interne (pratique soignante)

ACTION

Articles allant avec ce thème Apaiser violence et conflits   Le danger de convaincre   La reformulation   Assertivité  Le non savoir source de compétence 

1 Objectifs

Mieux aider dans les situations de violence
Mieux entendre, comprendre, gérer les détresses et la violence
Mieux gérer la violence existante
Ne pas en provoquer par inadvertance

Mieux repérer ce qui peut involontairement aggraver une situation
Repérer et éviter les propos inadaptés qui pourraient, même avec de bonnes intentions, augmenter la violence existante.. ou pire encore: engendrer une violence alors qu'il n'y en avait pas!

Humaniser sans être vulnérable
Être très proche et très chaleureux, sans jamais tomber dans l’affectivité, Savoir ne pas subir l’impact des situations de violence.

2 Public

Cette formation est destinée à tout  personnel médical et soignant . Elle est aussi utile aux éducateurs et travailleurs sociaux

Innovante pour les personnes expérimentées  
Accessible sans acquis préalables

3 Moyens

I) Pédagogie

Toutes les formations comportent:

Une partie théorique (exposé, illustrations, interactivité)
Une partie action (expérimentation des situations).
 

Les informations pédagogiques, qui sont communes à tous les thèmes, sont regroupées sur une autre page (pour ne pas alourdir la lecture de celle-ci). Pour ouvrir la page "pédagogie", cliquez ci-dessus sur théorie ou sur action. 

II) Durée

Cette formation peut se réaliser en 5 ou 8 jours  selon le degré de précision souhaité (en deux ou trois sessions)

Pour plus de détails sur le choix de la durée, des indications sont regroupées sur une autre page (afin de ne pas alourdir la lecture de celle-ci). Pour ouvrir la page "Durée" cliquez ci-dessus sur durée.

4 Programme

I) Qualité de la communication

La partie communication est essentielle. Pour ne pas charger la lecture de cette plaquette, vous trouverez les éléments communication en cliquant ci-dessus sur communication ( 7 pages à imprimer )

Vous ouvrirez ainsi le programme "Qualité de la communication" qui contient la plupart des éléments qui seront enseignés dans cette formation ils seront adaptés aux situations prévues dans les objectifs du stage

 

II) Profondeur de l’aide
Comprendre les différents niveaux d'aide

1/La communication (valider)

La communication est une chose rare. C’est une prise en compte de l’individu dans ses ressentis présents et dans ses demandes (même quand on ne peut les satisfaire).

La communication (dans son sens verbal et non verbal) apporte déjà un soutien inestimable en peu de temps (parfois quelques secondes suffisent).

2/L’aide (présence, accès au sens)

L’aide produit un sentiment d’apaisement : ne plus être seul dans son ressenti, se retrouver soi-même et, mieux se comprendre.

L’aide est nécessaire quand la personne vit une forte pression. Quelques secondes ne suffisent plus. Quelques minutes deviennent nécessaires tant pour le verbal pour que le non verbal.

S’il s’agit d’une situation présente insurmontable (douleur physique, deuil, pathologie lourde) l’aide consiste en un accompagnement par la présence et/ou le dialogue permettant de rétablir une communication de la personne avec elle-même et/ou avec ceux qui l’entourent.

S’il s’agit de la pression qu’exerce sur elle une situation antérieure douloureuse (famille, couple, deuils anciens, enfance) l’aide consiste à la guider pour qu’elle exprime (parfois qu’elle trouve) le lien entre son ressenti présent et une situation ancienne qui lui pèse encore (consciemment ou à son insu).

L’aide consiste alors à faire exprimer ce lien entre le passé et le présent puis à le valider.

3/Communication thérapeutique (réhabiliter)

Cela consiste à libérer l’interlocuteur de sa souffrance.

Seulement " dire " ne lui suffit plus. On dépasse ainsi l’aide, quand on permet à la personne d’accomplir dans son histoire les réhabilitations de zones de vie restées en souffrance.

Le " problème " dans le présent ne doit pas être résolu ! Il doit être emprunté comme une porte conduisant à la part de vie qui attend d’être réhabilitée. Ce n’est pas le passé qui pollue le présent, mais le présent qui offre des opportunités de réhabilitation et d’apaisement du passé resté blessé.

Comprendre ce qu'il est possible de faire et qui est accessible à tout le monde.

Comprendre ce qu’il faut savoir déléguer et comment le déléguer.

4/Règles de sécurité

Connaître les règles permettant d’être aidant sans jamais être dangereux. Respect des résistances et des seuils d’indiscrétion.

III) Face à la violence

1/Moins de vulnérabilité

Pour humaniser les prestations de l’hôpital, le personnel est confronté à la délicate mission d’être chaleureux mais sans être vulnérable. La communication, telle qu’elle est envisagée dans cette formation, permet d’y parvenir sans ambiguïté :

Face aux situations de conflit et de violence

Comprendre que l’individu parle en fait de lui-même et de sa douleur même quand il nous agresse. La violence est souvent une rage engendrée par un douloureux sentiment de n’être compris par personne. Il n’est malheureusement que trop facile et courant d’aggraver cette situation par inadvertance tout en pensant bien faire.

La façon dont la communication, l’écoute sont abordées dans cette formation tient particulièrement compte de ce genre de situations. Elle permet de connaître la façon de s’ouvrir à l’autre sans s’exposer pour obtenir un apaisement rapide

Face aux situations de douleur

S’occuper de la violence, c’est aussi s’occuper de la douleur. Mettre plus son attention sur la personne que sur son problème, c’est l’art d’aider l’interlocuteur à s’exprimer sans jamais se mettre à sa place. Être distinct de lui tout en en étant très proche. Apprendre à être distinct pour ne pas être distant, apprendre à être proche de lui tout en étant loin de son problème (qui est le sien et pas le nôtre)

Contrairement à l’idée reçue, se mettre à la place de l’autre représente un danger en communication (comme contempler un miroir dans lequel croyant voir l’autre on ne voit que soi-même).

Se mettre à la place de l’autre induit pour soi de l’affectivité et une illusion d’avoir compris. Cela induit pour l’autre un sentiment de ne pas être entendu. Il peut en résulter des tensions ou conflits.

Écouter l’autre avec soin, quand il exprime ce qu’il ressent dans la situation où il est, permet de lui apporter la réponse la plus juste à sa préoccupation.

Moins de stress

La gestion du stress est souvent nécessaire. Mais il est à noter que la plupart des situations de stress sont produites par de la non-communication et du non-accueil (de soi envers l’autre ou de soi ave soi-même).

2/Face à la violence une qualité incontournable

Respecter les 5 pôles de validation est toujours important dans toutes les situations. Mais face à la violence il est essentiel d’y apporter encore plus de soin
Les 5 validations sont :

Recevoir 

C’est juste le fait d’entendre. Cela permettrait de répéter. Pour signifier qu’on a entendu, en verbal ou non verbal on adresse un accusé de réception.

Comprendre 

Après avoir reçu il reste à comprendre ce qu’on a reçu. Cela est validé par un message de compréhension verbal ou non verbal.

Accueillir 

Recevoir et comprendre ce n’est que du relationnel. Recevoir, comprendre et accueillir, c’est être communicant. Nous ne pouvons parler d’accueil que quand nous sommes capables d’entendre, sans conflit, un point de vue différent. Quand nous sommes capables de reconnaître que ce que nous adresse l’autre est vrai et pertinent pour lui, de son point de vue compte tenu de son expérience présente et passée. Dans ce cas, en verbal ou non verbal nous lui adressons un message d’accueil.

Remercier

Dans le cas de point de vue différent il est fondamental d’aider d’abord l’interlocuteur à exprimer les fondements de son point de vue.

Dans le cas des situations émotionnelles où l’interlocuteur est en souffrance ou en colère, nous devons savoir valider son ressenti avant d’expliquer quoi que ce soit.

Si nous voulons qu’il nous comprenne, nous devons d’abord valider son intelligence afin qu’il puisse s’en servir ! Savoir trouver les bonnes questions, valider les réponses et l’intelligence du point de vue de l’autre, puis affirmer son propre point de vue quand cela est nécessaire. Utiliser alors une explication claire, venant compléter les données de l’autre sans les détruire. A chacune de ses réponses à nos questions, nous lui adresserons un message de gratitude verbal ou non verbal venant confirmer la qualité et l’intégrité de notre projet initial.

Valider la cohérence

En plus de recevoir, comprendre et accueillir, il faut savoir délivrer des messages de cohérence qui permettent à l’interlocuteur d’avoir confiance en nous et confiance en lui. Ceux-ci peuvent être verbaux ou seulement non-verbaux. De leur qualité dépend le fait que l’accueil soit vraiment de l’accueil.

Cette notion sera pleinement développée et expérimentée dans cette formation. C’est elle qui conduit à l’humanisation sans pour autant s’exposer à une quelconque vulnérabilité

3/Communiquer prend moins de temps

Contrairement aux idées reçues, une attitude chaleureuse et ouverte fait gagner du temps et permet d’être moins vulnérable.

Une attitude seulement relationnelle en fait perdre. Plus on se protège, plus on donne à l’autre le sentiment de ne pas être compris et plus il insiste longuement avec une animosité ou une violence croissante !

Communiquer vraiment, permet de régler en quelques secondes ce qui prendrait plusieurs minutes ou en quelques minutes ce qui prendrait une demi-heure ou bien plus.

IV) Les sources de violence externes

Comprendre les sources de violence inhérentes au patient
Les cas ci-dessous, ou d’autres (on ne peut tout lister), seront abordés selon l’attente des stagiaires

1/Violence et grandes blessures de vie

Comprendre comment l’expression de la violence s’intègre dans une histoire qui lui donne tout son sens. Les violences par culture (mode d’apprentissage) les violences par blessures (rejouer une situation antérieure pour la comprendre). Comment gérer ces situations.

Cas des personnes portant des histoires très lourdes. Deuils à répétition, violences sexuelles, incestes, alcoolisme, drogue…etc. Leur violence s’apaisera d’autant mieux que nous serons capables d’une grande qualité d’écoute

Depuis la simple communication jusqu’à la communication thérapeutique, savoir comment aider les personnes portant de telles souffrances.

Savoir traverser la zone de violence pour accéder à ce qu’ils ont à dire vraiment.

Savoir quoi faire de ce qu’ils nous confient quand ils choisissent de nous le révéler

2/Violence et névroses, souffrances psychologiques diverses, alcoolisme

Cas des personnes ayant des comportements ou des propos inadaptés au présent mais en relation avec un passé qui les a marqués (désorientation, démence, visions, pulsions, phobies…)

Comment accéder au sens des apparentes incohérences et notamment à l’agressivité motivée par un passé (conscient ou inconscient)

Comment aider les personnes sur ce passé quand ils peuvent l’évoquer.

Jusqu’où aller et comment ne pas être dangereux.

Cerner le moment où il faut savoir déléguer.

3/Violence et écoute de la douleur

Comprendre la violence c’est aussi comprendre la douleur physique et psychique.

En plus des tranquillisants ou calmants qu’elle reçoit, l’aider à rester ouverte aux parties de son corps et de sa vie en souffrance plutôt qu’à les rejeter.

Notion de communication avec son propre corps et avec sa propre histoire (personnelle et familiale). Cela permet d’obtenir de meilleurs résultats avec la même quantité de médicaments. Mais cela doit se réaliser de façon simple et intelligible par toute personne.

4/Résistances à la déprime

Comprendre pourquoi la déprime peut suivre la violence. Être capable de découvrir le sens du vide qui apparaît et de la perte d’intérêt qui caractérise cette étape.

Mieux cerner comment la perte d’intérêt conduit à faire naître l’attention, d’abord à soi-même, puis aux autres. Quand celle-ci est correctement accompagnée elle peut être très libératrice.

Comprendre comment accompagner ce processus chez un violent, candidat à la déprime, afin de diminuer sa douleur psychologique et de l’amener vers plus de vie.

5/Gérer la culpabilité

Quand il y a prise de conscience de la violence, il peut y avoir de la culpabilité. Celle-ci peut aller jusqu’à amener la personne à retourner la violence contre elle-même.

Il faut être capable de faire exprimer, d’entendre et de valider la culpabilité puis d’accéder au sens de la violence qui l’a précédée. L’idée est de permettre à la personne de ne pas se nier, afin de pourvoir se remettre aux commandes de sa vie.

Accomplir ensuite une aide plus profonde ou la déléguer.

6/Les deuils

Les deuils comportent des zones de colère qu’il faut comprendre et savoir gérer (jamais en les combattant).

Il y a plusieurs niveaux de rupture dans le deuil:

Le plus évident est la rupture par la disparition (de ce à quoi ou celui à qui on tient). Il est alors difficile d’apprendre à vivre sans ce qu’on perd.

S’y ajoute souvent la rupture par le reproche. Nous en voulons à la vie ou à celui qu’on a perdu de nous avoir amputé de ce qui compte tant pour nous. Nous finissons par en vouloir à tout le monde.

S’y ajoute une rupture avec soi-même car nous essayons d’oublier notre douleur.

Restent enfin toutes les situations restées inachevées et qui précèdent le deuil. Ce sont des étapes de vie anciennes, comportant des blessures tout aussi importantes, mais qui sont alors apparemment passées au second plan. Elles continuent à influencer nos comportements à notre insu.

Aider quelqu’un qui souffre d’un deuil c’est tenir compte de tout cela.

V) Les sources de violence internes

Certaines situations sont involontairement inhérentes aux soignants qui se trouvent touchés par les situations qu’ils rencontrent chez les patients.

On ne peut parler de violence sans parler de "comment prendre soins de soi ".

1/Violence de soi envers soi

Nous sommes culturellement habitués à la violence de soi envers soi-même. Depuis toujours il faut se maîtriser et se dominer. Même quand nous faisons un régime alimentaire c’est pour mâter notre corps et non pour lui offrir ce qu’il y a de meilleur dans une démarche de délicatesse.

2/Authenticité et spontanéité

Afin que la communication découle d’une attitude spontanée plus que d’une construction verbale forcée et artificielle, l’accueil de soi est une notion fondamentale.

Mettre toute son énergie pour être communicant avec l’autre sans envisager d’être communicant avec soi-même, c’est prendre le risque d’une grande dépense d’énergie avec peu de résultats.

3/Accueil et affirmation de soi

L’affirmation de soi dépend de l’accueil de soi. Chaque part de soi, que nous rejetons de notre vie, fragilise notre base. La communication et l’accueil décrits dans cette formation concernent aussi l’attitude qu’il convient d’avoir avec soi-même.

Quand on s’est accueilli, on ne craint pas les critiques et on peut mieux gérer les situations pour ce qu’elles sont réellement plutôt que de toujours se sentir " attaqué " par les autres.

Cela permet de relativiser et de mieux comprendre que l’autre, même quand il est agressif, en fait parle de lui, de son inquiétude, de sa fatigue, de ses peurs, de sa souffrance …etc.

4/L’ego et la personnalité

Il est important de comprendre que plus on a d’affirmation de soi, moins on a besoin d’ego. L’ego et la personnalité ne viennent souvent que compenser un manque d’affirmation de soi.

5/Gagner en stabilité

Savoir exploiter ce qui nous a gêné pour ne plus être perturbé par les situations ultérieures.

La déculpabilisation.

Apporter de l’attention et du soin à ce qui a été touché en nous pour ne plus le subir.

5 Action

La partie théorique, aussi illustrée et interactive soit-elle ne peut permettre d'accéder à toutes les nuances.

Des nuances importantes et précises sont expérimentées dans la partie action. 
Le déroulement se fait de façon progressive et dans le respect des qualités de chacun. 
Si vous ne l'avez déjà lue vous accéderez directement à la rubrique "action"en cliquant ci-dessus