Établissements
de soins Face
aux situations de violence |
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Articles allant avec ce thème Apaiser
violence et conflits Le
danger de convaincre La
reformulation Assertivité Le
non savoir source de compétence
1 Objectifs
Mieux aider dans les situations de violence
Mieux entendre, comprendre, gérer les détresses et la
violence
Mieux gérer la violence existante
Ne pas en provoquer par inadvertance
Mieux repérer ce qui peut involontairement aggraver une
situation
Repérer et éviter les propos inadaptés qui pourraient,
même avec de bonnes intentions, augmenter la violence existante.. ou pire
encore: engendrer une violence alors qu'il n'y en avait pas!
Humaniser sans être vulnérable
Être très proche et très chaleureux, sans jamais tomber
dans l’affectivité, Savoir ne pas subir l’impact des situations de
violence.
Cette
formation est destinée à tout personnel
médical et soignant . Elle est aussi utile aux éducateurs et
travailleurs sociaux
Innovante
pour les personnes expérimentées
Accessible sans acquis préalables.
I) Pédagogie
Toutes
les formations comportent:
Une
partie théorique (exposé,
illustrations, interactivité)
Une partie action
(expérimentation des situations).
Les
informations pédagogiques, qui sont communes à tous les thèmes, sont
regroupées sur une autre page (pour ne pas alourdir la lecture de celle-ci). Pour
ouvrir la page "pédagogie", cliquez ci-dessus sur théorie
ou sur action.
II) Durée
Cette
formation peut se réaliser en 5 ou 8 jours selon
le degré de précision souhaité (en deux ou trois sessions)
Pour
plus de détails sur le choix de la durée,
des indications sont regroupées sur une autre page (afin de ne pas alourdir
la lecture de celle-ci). Pour ouvrir la page
"Durée" cliquez ci-dessus sur durée.
La partie communication est essentielle. Pour ne pas charger
la lecture de cette plaquette, vous trouverez les éléments communication
en cliquant ci-dessus sur communication ( 7 pages à imprimer )
Vous ouvrirez ainsi le programme "Qualité
de la communication" qui contient la plupart des éléments
qui seront enseignés dans cette formation où ils seront adaptés aux situations prévues
dans les objectifs du stage
1/La communication (valider)
La communication est une chose rare. C’est une prise en compte de l’individu
dans ses ressentis présents et dans ses demandes (même quand on ne peut les
satisfaire).
La communication (dans son sens verbal et non verbal) apporte déjà un
soutien inestimable en peu de temps (parfois quelques secondes suffisent).
2/L’aide (présence, accès
au sens)
L’aide produit un sentiment d’apaisement : ne plus être seul dans
son ressenti, se retrouver soi-même et, mieux se comprendre.
L’aide est nécessaire quand la personne vit une forte pression.
Quelques secondes ne suffisent plus. Quelques minutes deviennent
nécessaires tant pour le verbal pour que le non verbal.
S’il s’agit d’une situation présente insurmontable (douleur
physique, deuil, pathologie lourde) l’aide consiste en un accompagnement
par la présence et/ou le dialogue permettant de rétablir une communication
de la personne avec elle-même et/ou avec ceux qui l’entourent.
S’il s’agit de la pression qu’exerce sur elle une situation
antérieure douloureuse (famille, couple, deuils anciens, enfance) l’aide
consiste à la guider pour qu’elle exprime (parfois qu’elle trouve) le
lien entre son ressenti présent et une situation ancienne qui lui pèse
encore (consciemment ou à son insu).
L’aide consiste alors à faire exprimer ce lien entre le passé et le
présent puis à le valider.
3/Communication thérapeutique
(réhabiliter)
Cela consiste à libérer l’interlocuteur de sa
souffrance.
Seulement " dire " ne lui suffit plus. On dépasse
ainsi l’aide, quand on permet à la personne d’accomplir dans son
histoire les réhabilitations de zones de vie restées en
souffrance.
Le " problème " dans le présent ne doit pas être résolu !
Il doit être emprunté comme une porte conduisant à la part de
vie qui attend d’être réhabilitée. Ce n’est pas le passé qui
pollue le présent, mais le présent qui offre des opportunités de
réhabilitation et d’apaisement du passé resté blessé.
Comprendre ce qu'il est possible de faire et qui est accessible à tout le
monde.
Comprendre ce qu’il faut savoir déléguer et comment le déléguer.
4/Règles de sécurité
Connaître les règles permettant d’être aidant sans jamais être
dangereux. Respect des résistances et des seuils d’indiscrétion.
1/Moins de vulnérabilité
Pour humaniser les prestations de l’hôpital, le
personnel est confronté à la délicate mission d’être chaleureux mais
sans être vulnérable. La communication, telle qu’elle est envisagée dans
cette formation, permet d’y parvenir sans ambiguïté :
Face aux situations de conflit et de
violence
Comprendre que l’individu parle en fait de lui-même et de sa douleur
même quand il nous agresse. La violence est
souvent une rage engendrée par un douloureux sentiment de n’être
compris par personne. Il n’est
malheureusement que trop facile et courant d’aggraver cette situation
par inadvertance tout en pensant bien faire.
La façon dont la communication, l’écoute sont abordées dans cette
formation tient particulièrement compte de ce genre de situations. Elle
permet de connaître la façon de s’ouvrir à l’autre sans s’exposer
pour obtenir un apaisement rapide
Face aux situations de douleur
S’occuper de la violence, c’est aussi s’occuper
de la douleur. Mettre plus son
attention sur la personne que sur son problème, c’est l’art d’aider
l’interlocuteur à s’exprimer sans jamais se mettre à sa place. Être
distinct de lui tout en en étant très proche. Apprendre à être
distinct pour ne pas être distant, apprendre à être proche
de lui tout en étant loin de son problème (qui est le sien et pas le
nôtre)
Contrairement à l’idée reçue, se mettre
à la place de l’autre représente un danger en communication
(comme contempler un miroir dans lequel croyant voir l’autre on ne voit
que soi-même).
Se mettre à la place de l’autre induit pour soi de l’affectivité
et une illusion d’avoir compris.
Cela induit pour l’autre un sentiment de ne pas être entendu. Il peut
en résulter des tensions ou conflits.
Écouter l’autre avec soin, quand il exprime ce qu’il ressent dans
la situation où il est, permet de lui apporter la réponse la plus juste
à sa préoccupation.
Moins de stress
La gestion du stress est souvent nécessaire. Mais il est à noter que
la plupart des situations de stress sont produites par de la non-communication et du non-accueil (de soi envers l’autre ou de soi ave
soi-même).
2/Face à la violence une
qualité incontournable
Respecter les 5 pôles de validation est toujours important dans toutes
les situations. Mais face à la violence il est
essentiel d’y apporter encore plus de soin.
Les 5 validations sont :
Recevoir
C’est juste le fait d’entendre.
Cela permettrait de répéter. Pour signifier qu’on a entendu, en verbal
ou non verbal on adresse un accusé de
réception.
Comprendre
Après avoir reçu il reste à
comprendre ce qu’on a reçu. Cela est validé par un message
de compréhension verbal ou non verbal.
Accueillir
Recevoir et comprendre ce n’est
que du relationnel. Recevoir, comprendre et accueillir, c’est être
communicant. Nous ne pouvons parler d’accueil que quand nous sommes
capables d’entendre, sans conflit, un point de vue différent. Quand
nous sommes capables de reconnaître que ce que nous adresse l’autre est
vrai et pertinent pour lui, de son point de vue compte tenu de son
expérience présente et passée. Dans ce cas, en verbal ou non verbal
nous lui adressons un message d’accueil.
Remercier
Dans le cas de
point de vue différent il est fondamental d’aider d’abord l’interlocuteur
à exprimer les fondements de son point de vue.
Dans le cas des
situations émotionnelles où l’interlocuteur est en souffrance ou en
colère, nous devons savoir valider son ressenti
avant d’expliquer quoi que ce soit.
Si nous voulons
qu’il nous comprenne, nous devons d’abord valider son intelligence
afin qu’il puisse s’en servir ! Savoir trouver les bonnes
questions, valider les réponses et l’intelligence du point de vue de l’autre,
puis affirmer son propre point de vue quand cela est nécessaire. Utiliser
alors une explication claire, venant compléter
les données de l’autre sans les détruire. A chacune de ses
réponses à nos questions, nous lui adresserons un message
de gratitude verbal ou non verbal venant confirmer la qualité
et l’intégrité de notre projet initial.
Valider
la cohérence
En plus de
recevoir, comprendre et accueillir, il faut savoir délivrer des messages
de cohérence qui permettent à l’interlocuteur d’avoir
confiance en nous et confiance en lui. Ceux-ci peuvent être verbaux ou
seulement non-verbaux. De leur qualité dépend le fait que l’accueil
soit vraiment de l’accueil.
Cette notion sera pleinement
développée et expérimentée dans cette formation. C’est elle qui
conduit à l’humanisation sans pour autant s’exposer à une quelconque
vulnérabilité
3/Communiquer prend moins de temps
Contrairement aux idées reçues,
une attitude chaleureuse et ouverte fait gagner du temps et permet d’être
moins vulnérable.
Une attitude seulement
relationnelle en fait perdre. Plus on se protège,
plus on donne à l’autre le sentiment de ne pas être compris et plus il
insiste longuement avec une animosité ou une violence croissante !
Communiquer vraiment, permet de
régler en quelques secondes ce qui prendrait plusieurs minutes ou en
quelques minutes ce qui prendrait une demi-heure ou bien plus.
Comprendre les sources de
violence inhérentes au patient
Les cas ci-dessous, ou d’autres (on ne peut tout lister),
seront abordés selon l’attente des stagiaires
1/Violence et grandes blessures
de vie
Comprendre comment l’expression de la violence s’intègre dans une
histoire qui lui donne tout son sens. Les violences par culture (mode d’apprentissage)
les violences par blessures (rejouer une situation antérieure pour la
comprendre). Comment gérer ces situations.
Cas des personnes portant des histoires très lourdes. Deuils à
répétition, violences sexuelles, incestes, alcoolisme, drogue…etc.
Leur violence s’apaisera d’autant mieux que nous serons capables d’une
grande qualité d’écoute
Depuis la simple communication jusqu’à la communication
thérapeutique, savoir comment aider les personnes portant de telles
souffrances.
Savoir traverser la zone de violence pour accéder à ce qu’ils ont
à dire vraiment.
Savoir quoi faire de ce qu’ils nous confient quand ils choisissent de
nous le révéler
2/Violence et névroses,
souffrances psychologiques diverses, alcoolisme
Cas des personnes ayant des comportements ou des propos inadaptés au
présent mais en relation avec un passé qui les a marqués
(désorientation, démence, visions, pulsions, phobies…)
Comment accéder au sens des apparentes incohérences et notamment à l’agressivité
motivée par un passé (conscient ou inconscient)
Comment aider les personnes sur ce passé quand ils peuvent l’évoquer.
Jusqu’où aller et comment ne pas être dangereux.
Cerner le moment où il faut savoir déléguer.
3/Violence et écoute de la
douleur
Comprendre la violence c’est aussi comprendre la douleur physique et
psychique.
En plus des tranquillisants ou calmants qu’elle reçoit, l’aider à
rester ouverte aux parties de son corps et de sa vie en souffrance plutôt
qu’à les rejeter.
Notion de communication avec son propre corps et avec sa propre
histoire (personnelle et familiale). Cela permet d’obtenir de meilleurs
résultats avec la même quantité de médicaments. Mais cela doit se
réaliser de façon simple et intelligible par toute personne.
4/Résistances à la déprime
Comprendre pourquoi la déprime peut suivre la
violence. Être capable de
découvrir le sens du vide qui apparaît et de la perte d’intérêt qui
caractérise cette étape.
Mieux cerner comment la perte d’intérêt conduit à faire naître l’attention,
d’abord à soi-même, puis aux autres. Quand celle-ci est correctement
accompagnée elle peut être très libératrice.
Comprendre comment accompagner ce processus chez un violent, candidat
à la déprime, afin de diminuer sa douleur psychologique et de l’amener
vers plus de vie.
5/Gérer la culpabilité
Quand il y a prise de conscience de la violence, il peut y avoir de la
culpabilité. Celle-ci peut aller jusqu’à amener la personne à
retourner la violence contre elle-même.
Il faut être capable de faire exprimer, d’entendre et de valider la
culpabilité puis d’accéder au sens de la violence qui l’a
précédée. L’idée est de permettre à la personne de ne pas se nier,
afin de pourvoir se remettre aux commandes de sa vie.
Accomplir ensuite une aide plus profonde ou la déléguer.
6/Les deuils
Les deuils comportent des zones
de colère qu’il faut comprendre et savoir gérer (jamais en
les combattant).
Il y a plusieurs niveaux de
rupture dans le deuil:
Le plus évident est la rupture
par la disparition (de ce à quoi ou celui à qui on tient).
Il est alors difficile d’apprendre à vivre sans ce qu’on perd.
S’y ajoute souvent la rupture
par le reproche. Nous en voulons à la vie ou à celui qu’on
a perdu de nous avoir amputé de ce qui compte tant pour nous. Nous
finissons par en vouloir à tout le monde.
S’y ajoute une rupture
avec soi-même car nous essayons d’oublier notre douleur. Restent enfin toutes les situations
restées inachevées et qui précèdent le deuil. Ce sont des
étapes de vie anciennes, comportant des blessures tout aussi importantes,
mais qui sont alors apparemment passées au second plan. Elles
continuent à influencer nos comportements à notre insu.
Aider quelqu’un qui souffre
d’un deuil c’est tenir compte de tout cela.
Certaines situations sont
involontairement inhérentes aux soignants qui se trouvent
touchés par les situations qu’ils rencontrent chez les patients.
On ne peut parler de violence sans
parler de "comment prendre soins de soi ".
1/Violence de soi envers soi
Nous sommes culturellement habitués à la violence
de soi envers soi-même. Depuis toujours il faut se maîtriser et
se dominer. Même quand nous faisons un régime alimentaire c’est pour
mâter notre corps et non pour lui offrir ce qu’il y a de meilleur dans une
démarche de délicatesse.
2/Authenticité et spontanéité
Afin que la communication découle d’une attitude
spontanée plus que d’une construction verbale forcée et artificielle, l’accueil
de soi est une notion fondamentale.
Mettre toute son énergie pour être communicant avec l’autre
sans envisager d’être communicant avec soi-même, c’est prendre le
risque d’une grande dépense d’énergie avec peu de résultats.
3/Accueil et affirmation de soi
L’affirmation de soi dépend de l’accueil de soi. Chaque part de soi,
que nous rejetons de notre vie, fragilise notre base. La
communication et l’accueil décrits dans cette formation concernent aussi
l’attitude qu’il convient d’avoir avec soi-même.
Quand on s’est accueilli, on ne craint pas les critiques et on peut
mieux gérer les situations pour ce qu’elles sont réellement plutôt que
de toujours se sentir " attaqué " par les autres.
Cela permet de relativiser et de mieux comprendre que l’autre,
même quand il est agressif, en fait parle de lui, de son
inquiétude, de sa fatigue, de ses peurs, de sa souffrance …etc.
4/L’ego et la personnalité
Il est important de comprendre que plus on a d’affirmation
de soi, moins on a besoin d’ego. L’ego et la personnalité ne
viennent souvent que compenser un manque d’affirmation de soi.
5/Gagner en stabilité
Savoir exploiter ce qui nous a gêné pour ne plus
être perturbé par les situations ultérieures.
La déculpabilisation.
Apporter de l’attention et du soin à ce qui a été touché en nous
pour ne plus le subir.
La
partie théorique, aussi illustrée et interactive soit-elle ne peut permettre
d'accéder à toutes les nuances.
Des
nuances importantes et précises sont expérimentées dans la partie action.
Le déroulement se fait de façon progressive et dans le respect des qualités
de chacun.
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